Formation RGE : tout savoir pour obtenir la qualification

Incontournable dans le domaine de la rénovation énergétique, le label RGE est décerné aux entreprises expertes dans leur champ de compétences. En bénéficiant de ce label, les entreprises sont « reconnues garantes de l'environnement », ce qui implique qu’au moins un collaborateur a été formé à la transition énergétique. La période de validité est de quatre ans.

Véritable gage de qualité, ce label vous référence dans l’annuaire des professionnels RGE, assurant votre visibilité auprès des clientes et des clients. Ces derniers ont l’obligation de recourir à des entreprises RGE pour bénéficier des aides financières à la rénovation énergétique. Découvrez le guide pour devenir Reconnu Garant de l’Environnement.

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Qu’est-ce que le label RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) ?

Le label RGE pour « reconnu garant de l’environnement » atteste que l’entreprise concernée est formée et experte en transition écologique dans son domaine d’intervention. Cette qualification apporte une réelle plus-value aux entreprises : elle certifie leurs performances dans le choix des matériaux, des techniques, et de la gestion de projet.

Le label est délivré aux entreprises, selon leur activité, par différents organismes accrédités :

• Qualibat
• Qualit’ENR
• Qualifelec
• Qualitel
• Certibat

Chacun de ces organismes évalue les entreprises sur des modules bien précis : pompe à chaleur, photovoltaïque, audit énergétique, etc.

Les grands changements de la réforme RGE

En 2020, le label RGE a subi une importante réforme. Il s’agit de renforcer la certification afin qu’elle soit un gage de fiabilité et d'expertise pour les particuliers.

Cette réforme repose sur plusieurs points :

• Une nouvelle nomenclature de travaux, comprenant 2 familles et 19 catégories RGE. Cela permet de mieux délimiter les spécialités et les domaines de compétences des entreprises. La famille 1 concerne les éléments de chauffage, et la famille 2 regroupe tous les travaux d’isolation.
• La création d’une catégorie « critique » pour les travaux qui nécessitent une vigilance accrue lors des chantiers. C’est notamment le cas pour les pompes à chaleur.
• La nécessité de présenter davantage de chantiers afin d’obtenir la certification RGE.
• La multiplication des audits sur les travaux dits « critiques », et suite à la découverte de non-conformités ou au signalement d’un tiers.

Les textes concernés : décret du 3 juin 2020 et arrêté du 3 juin 2020

Les nouvelles catégories RGE depuis 2020

On compte désormais 19 domaines, contre 12 auparavant.

1. Chaudières à haute ou très haute performance ou à micro-cogénération gaz, dont régulateurs de température
2. Équipements de chauffage ou de fourniture d’eau chaude sanitaire fonctionnant à l’énergie solaire et dotés de capteurs solaires
3. Appareils hydrauliques de chauffage ou de production d’eau chaude sanitaire fonctionnant au bois ou autre biomasse
4. Appareils indépendants de chauffage ou de production d’eau chaude sanitaire fonctionnant au bois ou autre biomasse
5. Pompes à chaleur pour la production de chauffage
6. Pompes à chaleur dédiées à la production d’eau chaude sanitaire
7. Émetteurs électriques dont régulateurs de température
8. Équipements de ventilation mécanique
9. Matériaux d’isolation thermique des parois vitrées verticales, de volets isolants et de portes d’entrée donnant sur l’extérieur
10. Matériaux d’isolation thermique des parois vitrées en toiture
11. Matériaux d’isolation thermique par l’intérieur, des murs, des rampants de toiture et des plafonds de combles
12. Matériaux d’isolation thermique des murs par l’extérieur
13. Matériaux d’isolation thermique des toitures terrasses et des toitures par l’extérieur
14. Matériaux d’isolation thermique des planchers de combles perdus
15. Matériaux d’isolation thermique des planchers sur local non chauffé
16. Échangeur de chaleur souterrain des pompes à chaleur géothermiques, à l’exception des capteurs horizontaux
17. Équipements et matériaux au titre de la réalisation d’un bouquet de travaux permettant de limiter la consommation d’énergie du logement (rénovation globale)
18. Solaire photovoltaïque
19. Auditeur énergétique

À noter que le nombre d'entreprises RGE est en baisse en 2023.

Téléchargez notre infographie sur les entreprises labellisées "Reconnu Garant de l'Environnement" en 2024 : évolution, projection, répartition par domaine de travaux...

Quels avantages pour un artisan à suivre une formation RGE ?

Être labellisé RGE, c’est avant tout bénéficier d’une meilleure visibilité. En effet, les entreprises titulaires du label sont référencées sur l’annuaire des professionnels RGE consultable par les particuliers, sur le site France Rénov’. C’est également une preuve de qualité, qui récompense les entreprises pour leur savoir-faire, et une condition sine qua non pour bénéficier des aides à la rénovation énergétique.

Un gage de qualité

La réforme de 2020 a mis un point d’honneur à accenter les contrôles qualité. Le gouvernement veille au respect des compétences des entreprises labellisées, tout au long de la durée de certification. Le but est d’écarter les entreprises peu sérieuses, dont la qualité des chantiers ne serait pas à la hauteur des attentes.

Ce renforcement des contrôles et la possibilité pour les tiers de dénoncer les malfaçons sécurisent les particuliers. Ainsi, le label RGE est synonyme de qualité, de confiance et de garantie.

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Le label RGE incontournable pour les aides à la rénovation

Les aides financières à la rénovation énergétique sont nombreuses. Leur point commun : inciter les Français et les Françaises à rénover leur logement, pour consommer moins d’énergie et renforcer leur pouvoir d’achat. Les principales aides à la rénovation énergétique sont :

• La prime énergie CEE (Certificats d’économies d’énergie)
• L’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ)
• MaPrimeRénov’ de l’Anah (Agence nationale de l’habitat)

L’obtention de ces aides est soumise à l’obligation de recourir à des entreprises RGE pour la réalisation des travaux. La qualification doit correspondre à l’opération effectuée (un artisan RGE en ventilation mécanique ne peut pas faire bénéficier d’aides à son client pour la pose d’une chaudière à granulés).

De plus, la mention RGE doit être à jour (la prime ne peut être versée si le certificat est expiré).

Depuis janvier 2024, MaPrimeRénov' évolué en deux parcours : Accompagné (c'est-à-dire les rénovations d'ampleur) et Décarbonation (pour les rénovations geste par geste). Les montants du parcours ont fortement augmenté afin d'accélérer les rénovations performantes des maisons, appartements et copropriétés entières.

Quels sont les organismes formateurs à la certification ?

Les qualifications RGE sont délivrées par des organismes certifiés par l’État :

• CAPEB (Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment) : c’est la formation qui concerne les éco-artisans pour les travaux de rénovation faisant suite à un audit énergétique.
• FFB (Fédération française du bâtiment) : il s’agit de la qualification Pro de la Performance énergétique, à destination des entreprises qui réalisent des travaux de construction ou de rénovation améliorant la performance énergétique.
• QUALIBAT : elle concerne des qualifications spécifiques telles que les énergies renouvelables, ou les travaux d'efficacité énergétique.
• QUALIT’ENR : la qualification est à destination des professionnels installant des équipements utilisant des énergies renouvelables.
• QUALIFELEC : elle est dédiée aux travaux électriques liés à l’efficacité énergétique et à l’installation d’équipements utilisant des énergies renouvelables.
• FEEBAT RENOV : l’organisme conçoit des parcours de formation personnalisés pour les travaux de rénovation énergétique.

Comment se déroule la formation RGE ?

L’objectif de toute formation RGE est de former les professionnels au plan de rénovation énergétique de l’habitat (PREH). Ce dernier fixe les attentes et objectifs en termes de rénovation énergétique efficace.

Contenu et durée

Les principales missions de ces organismes de formation sont d’inculquer les notions suivantes :

• Prendre conscience des grands enjeux de la transition écologique dans le secteur du bâtiment.
• Comprendre les principaux postes de dépenses énergétiques dans l’habitat, en vue de les optimiser.
• Maîtriser la réglementation, qui encadre la rénovation énergétique des bâtiments.
• Connaître les solutions d’amélioration de l’efficacité énergétique et les technologies associées.
• Identifier les obstacles et les risques induits par la rénovation énergétique.
• Être en capacité d'interpréter une évaluation énergétique.
• Concevoir plusieurs scénarios de rénovation, et savoir informer son client sur chaque option.

La formation est composée par de l'enseignement théorique ainsi que des cas pratiques. Le parcours RGE s’échelonne sur 2 à 5 jours et peut s’effectuer en centre de formation, voire en distanciel selon les modules. Cette flexibilité permet au plus grand nombre d’artisans de bénéficier de ces formations, en s’adaptant à leurs contraintes d’organisation. À l’issue, un QCM permet de valider les connaissances afin de délivrer la certification.

Pour connaître le contenu exact du module qui vous intéresse, nous vous invitons à contacter l’organisme de formation en question.

Coût et renouvellement de la certification RGE

La formation RGE présente un certain coût, mais il s’agit d’un investissement pour l’entreprise concernée, compte tenu de ses nombreux avantages. Les coûts sont variables selon les organismes de formation. Le prix varie entre 300 et 1 000 € pour 4 ans de certification, auquel s’ajoutent le coût de la formation en elle-même : entre 600 et 700 € (source : Entreprises RGE).

Par exemple, les organismes Elysia Consulting et Synergisud proposent la formation FEEBAT RENOVE au tarif de 660 € HT. Ce prix comprend la formation en elle-même (3 jours consécutifs, 21 heures de formation) et le passage de l’examen.

Il faut ensuite compter le coût annuel du certificat, qui varie en fonction du type d’établissement qui délivre la qualification RGE. Qualibat propose sur son site un détail des tarifs pour la mention RGE.

À l’issue des 4 ans de certification, le dépôt d’un dossier prouvant le respect des exigences liées à la qualification est nécessaire en vue de son renouvellement. À noter que les règles de renouvellement peuvent varier selon le type de qualification.

À lire aussi : Quelle certification pour l'audit énergétique ?

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